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EXTRAITS

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« Les voitures changeaient de rive comme les oiseaux de perchoir sur les passerelles du Pont des Bergues. À cette farandole se mêlaient encore, des pavés aux trottoirs, citadins et touristes. La chorégraphie se répétait méticuleusement chaque soir de chaque semaine de chaque année. Inlassablement. Mais à l’image de cette nouvelle perspective qu’offrait la fenêtre de la suite 304, rien n’avait plus la même allure. »


 

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«  Octobre avait rafraîchi les nuits et je m’emmitouflai dans mon écharpe pour arpenter les quais non loin de là. Le chuintement du fleuve reléguait en arrière-plan les bruits de la ville. Ses eaux noires transformaient les néons des enseignes en un indocile tableau fuligineux. Les paroles de Cassandra contemplant son reflet me revinrent en tête. Ce spectacle impalpable n’existait que dans l’instant.

Dans la quasi-obscurité, je m’assis sur un banc pour en capturer la grandeur et la beauté, jusqu’à perdre toute notion du temps. Cassandra était là depuis le début, juste derrière moi, sur le banc qui me faisait dos. Sans nous apercevoir, nous quittâmes les lieux au même moment, dans des directions opposées. »

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«  Si le temps n’avait jamais interrompu sa course, tout le reste était désormais figé dans une espèce de marasme irréel dont je ne devais rien laisser paraître.

Je voulais oublier. L’oubli était-il la clé ? Ou y avait-il une juste mémoire, où les maux s’effaçaient pour laisser place à la sagesse de leur expérience ? »

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«  Elle pleurait sans retenue en parcourant mollement les rues de la ville, lançant un regard sévère à qui se risquait à s’inquiéter de son sort. 

À mesure que la nuit tombait, l’apparition d’individus plus singuliers les uns que les autres avait détourné l’attention des passants. Les joues noircies par les larmes, Cassandra entra dans le bar. Des types suintant la perfidie côtoyaient des femmes enivrées par la boisson autant que par leurs répugnants boniments. Au fond de la salle, derrière le comptoir, Chloé était aux prises avec un client libidineux dont l’ébriété rivalisait avec la lourdeur. L’endroit était malsain. »

CALENDRIER DE L’AVENT

Chaque jour de l’Avent 2021 a été dévoilé un court extrait de mon roman « L’ombre de Cassandra Laville ». Vingt-quatre images à faire défiler ci-dessous.

 

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Céline Calvi © 2021-2024
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